TOKYO — Les responsables de la sécurité
nucléaire du Japon croyaient que les réacteurs de la centrale
de Fukushima pourraient résister au pire tsunami, avec comme seule
garantie un mémo d'une page rédigé par l'opérateur
du site, Tokyo Electric Power (Tepco).
Dans ce mémo en date du 19 décembre
2001, et dont l'Associated Press a obtenu copie, Tepco balaie du revers
de la main la possibilité qu'une vague géante puisse endommager
ses réacteurs, mais ne fournit que de maigres détails pour
appuyer cette confiance.
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Par ailleurs, une équipe de l'Agence internationale de l'énergie atomique a inspecté vendredi la centrale de Fukushima, a annoncé Tepco. Les experts de l'AIEA ont notamment observé de l'extérieur les quatre réacteurs les plus endommagés, précise Tepco. Le séisme et le tsunami du 11 mars dernier ont détruit les systèmes de refroidissement de la centrale, provoquant des fuites radioactives. L'équipe de l'AIEA, composée de 18 membres, a entamé mardi au Japon une enquête sur ce qui est considéré comme le plus grave accident nucléaire depuis Tchernobyl en 1986. Ils se sont entretenus mardi avec le ministre japonais de l'Économie, du Commerce et de l'Industrie Banri Kaieda, dont le ministère supervise et promeut la filière nucléaire. Ils ont également visité deux autres centrales nucléaires. Le Britannique Michael Weightman, chef de la mission, a expliqué que sa délégation chercherait à «voir comment le monde peut tirer les leçons» de l'accident de Fukushima. Goshi Hosoni, directeur du groupe de travail japonais sur la crise nucléaire, a précisé que les experts de l'AIEA avaient présenté une «longue liste» de questions aux autorités japonaises. L'équipe de l'AIEA doit présenter un rapport au gouvernement japonais mercredi prochain. Elle achèvera sa visite au Japon le 2 juin et rendra compte de sa mission lors d'une conférence internationale organisée à Vienne le 20 juin. Le gouvernement japonais, qui a promis de coopérer avec la mission de l'AIEA, a également chargé une commission d'enquête nippone de mener des investigations. Tepco espère stabiliser la situation dans trois réacteurs de Fukushima et une piscine de combustible usé d'ici le mois de janvier. L'opérateur a reconnu mardi que le combustible nucléaire avait fondu dans les réacteurs 1, 2 et 3 de la centrale. |